Bienvenue sur la fiche métier du psychomotricien. Dans la suite du décret de compétence du psychomotricien et d’une définition de la psychomotricité.
Concrètement, qui est le psychomotricien ?
Quel est son rôle ?
Qui accompagne t’il ?
Que fait il exactement ?
Comment ?
Autant de questions que nous aborderons ici.
Qui est le psychomotricien ?
Le métier de psychomotricien fait partie des professions paramédicales. Tout comme les orthophonistes, les ergothérapeutes, les infirmiers, les kinésithérapeutes, le psychomotricien a un statut d’auxiliaire médical.
On parle de « rééducation psychomotrice » en 1947. C’est en 1985 que le nom « psychomotricien » vient remplacer le terme « psycho-rééducateur ».
Le diplôme d’État de Psychomotricité s’obtient après 3 ans d’études dans un Institut de Formation en Psychomotricité. Chaque année est validée par des examens divers : validation de stages, de partiels, de mémoire de fin d’étude, de mise en situation professionnelle.
Je détaille comment devenir psychomotricien dans cet article.
De ce fait, le psychomotricien exerce sur prescription médicale. Il dépend donc directement d’un médecin (qu’il soit généraliste ou spécialiste tel pédiatre, neurologue, psychiatre…).
Quel est son rôle ?
Dans une approche holistique, le psychomotricien s’efforce d’avoir une vision globale de la personne. Par conséquent, il s’intéresse à toutes les dimensions de l’être humain : moteur, affectif, relationnel, psychologique, sensoriel, perceptif…
Son rôle est d’accompagner toutes personnes présentant des difficultés d’investissement corporel. L’objectif est d’améliorer l’adaptation à son environnement humain et matériel. Quelque soit la difficulté : retard psychomoteur, difficulté relationnelle, émotionnelle, d’apprentissage, de comportement, handicaps, troubles psychiques etc.
Quel public est concerné ?
La psychomotricité est un accompagnement pouvant être proposé à tous les âges de la vie. Entendez par là de la période néonatale jusqu’à la fin de vie (soins palliatifs). En passant par un tas de problématiques diverses.
Que ce soit dans un but thérapeutique ou à visée de prévention, le psychomotricien peut intervenir lors de maladies chroniques, de handicap, de gestion du stress, de traumatismes, d’ateliers de prévention (motricité libre, expression corporelle…), de trouble du comportement, relationnel, sensoriel…
Je détaillerais les indications du psychomotricien en fonction des âges ultérieurement. En attendant, consultez des champs de compétences du psychomotricien grâce aux thèmes des Calendriers Psychomot’
Quels outils sont utilisés ?
Dans un cadre thérapeutique, le psychomotricien propose d’abord un bilan psychomoteur. Le bilan est un moment propice à la rencontre. Le but est d’objectiver les compétences de la personne. En faisant l’inventaire des points forts mais aussi des difficultés.
À la suite du bilan psychomoteur, un projet thérapeutique est proposé. Ce projet recense les objectifs et les moyens d’action pour les atteindre.
Pour en savoir plus sur le bilan psychomoteur, c’est par ici : Parlons bilan psychomoteur
Le psychomotricien s’appuie sur le corps. C’est grâce à l’utilisation de diverses médiations que cela est possible.
On retrouve ainsi dans sa boite à outils : expression corporelle, relaxation, art créatif / plastiques, parcours psychomoteurs et autres approches sportives, activités d’organisation spatiale, habilités gestuelles, des médiations plus spécifiques comme les supports musicaux, l’eau, la médiation animale (équithérapie…), les médiations sensorielles type snoezelen….
Le psychomotricien travaille de manière très diverse en fonction du secteur d’activité. Chaque professionnel peut explorer une pratique et des médiations qui lui parlent plus. L’intérêt est donc de se spécialiser si l’envie est là (et de continuer de se former).
Cette approche psychomotrice se lie à l’ouverture relationnelle, émotionnelle et à la connaissance de soi.
Pour en savoir plus sur le bilan psychomoteur : Items de bilan psychomoteur.
Où travaille le psychomotricien ?
On trouve des psychomotriciens dans de multiples structures. Ainsi qu’en libéral. Voici une liste non exhaustive :
? Prévention/ dépistage / relation parents-enfants : Lieu d’accueil parents-enfants, PMI, crèches, multi-accueil, CCAS, Centre ressources autisme…
? Ateliers d’éducation psychomotrice : baby gym, bébés nageurs, périscolaire…
? Rééducation / thérapie psychomotrice : Centre d’Action Médico-Social Précoce, Centre Médico-Psychologique, Institut Médico-Éducatif, ITEP, SESSAD, Soins de Suites et de Réadaptation, hôpital (général ou spécialisé), Hopital de Jour, EHPAD, Équipe Spécialisée Alzheimer à domicile, Prisons…
? Libéral : suivi rééducatif, thérapie psychomotrice, ateliers de prévention et de sensibilisation, ateliers d’éducation psychomotrice…
? Formations : ateliers de sensibilisation auprès des professionnels, des aidants familiaux type France Alzheimer….
Le psychomotricien et ses partenariats
Quoi qu’il en soit, le psychomotricien travaille en équipe pluridisciplinaire. Grâce à la prescription médicale, le psychomotricien est en lien étroit avec le médecin. Ce travail en réseau s’élargie à l’ensemble des intervenants auprès de la personne. Ce réseau est essentiel pour assurer un suivi cohérent et global de la personne.
En parallèle, le psychomotricien est en contact avec les familles. Avec leur accord, le psychomotricien peut être en lien avec les partenaires non médicaux. Tels les écoles, les centres de loisirs pour les enfants, les services d’aide à domicile etc.
J’espère que cet article vous éclaire un peu sur le psychomotricien et son travail.
Pour aller plus loin
Vous êtes curieux d’en découvrir davantage ?
Vous trouverez sur le blog des articles présentant des activité psychomotrices, des lectures. Je vous donne aussi rendez-vous dans la catégorie Psychomotricité pour découvrir tout un tas de choses sur ce fabuleux métier.